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Fonte à la cire perdue

La fonte à la cire perdue est un procédé métallurgique de reproduction de formes complexes, couramment utilisé en bijouterie-joaillerie pour la fabrication de pièces uniques ou de petites séries.
Cette technique permet de transformer un modèle en cire en un objet métallique fidèle, avec un haut niveau de précision et de finition.

Principe général

La méthode consiste à créer un modèle du bijou en cire, à l’enrober dans un matériau

réfractaire pour former un moule, puis à faire fondre la cire pour créer une empreinte vide

dans laquelle le métal en fusion sera injecté. Ce processus s’éffectue en plusieurs étapes

techniques rigoureuses, exigeant un haut degré de maîtrise artisanale et une

compréhension fine des comportements thermiques et physiques des matériaux.

Origines et histoire

La fonte à cire perdue remonte à plusieurs millénaires. On retrouve des traces de son

utilisation en Mésopotamie, en Égypte et en Chine, où elle servait à produire des statues,

des bijoux et des objets rituels. Au fil des siècles, cette technique a évolué et s’est

perfectionnée, devenant un pilier incontournable de la fonderie artistique et industrielle.

Étapes de fabrication

Conception du modèle en cire

​Le modèle est façonné en cire de bijouterie, manuellement ou par usinage numérique

(impression 3D stéréolithographique, FDM, etc.). Ce modèle doit intégrer tous les détails

de la pièce finale, y compris les tolérances nécessaires à l’usinage, au sertissage ou aux

ajustements ultérieurs.​​

Moulage à la cire perdue

A cette étape, il y a possibilité de réaliser un moule afin de garder une trace du modèle ou de le dupliquer.

Montage sur arbre (grappe de coulée)

Les modèles en cire sont fixés sur une tige central e en cire, formant une grappe appelée arbre de coulée. Ce montage est essentiel pour assurer une bonne distribution du métal lors de la coulée et éviter les défauts (porosités, retraits, inclusions).​

Enrobage dans une masse réfractaire

​L’arbre est inséré dans un cylindre métallique, puis coulé avec une masse réfractaire

(plâtre spécial de coulée) qui épouse les formes. Après durcissement, le cylindre est placé

dans un four de cuisson pour la phase de décirage.​

Décirage thermique

Sous l’effet de la température (environ 730–850 °C), la cire fond et s’évacue par gravité, laissant une cavité parfaitement nette.

Cette phase est critique : une montée trop rapide ou une mauvaise évacuation entraîne des défauts d’impression ou des bulles.e.​

Coulée du métal

Une fois le moule chauffé à température adéquate et la cire éliminée, le métal (or, argent,

platine ou alliage spécifique) est fondu dans un creuset et injecté dans la cavité par

centrifugation, pression sous vide, ou gravité. Le contrôle de température et de la fluidité

du métal est essentiel pour garantir un remplissage homogène.​

Démoulage et parachèvement

​Après refroidissement, le moule est détruit mécaniquement ou par trempage dans un bain

adapté. Les pièces sont ensuite séparées de l’arbre, nettoyées (sablage, ultrason, acide),

puis reprises en atelier pour les opérations de limage, émerisage, polissage, sertissage ou

finition de surface.

Avantages techniques

• Haute fidélité de reproduction (détails fins, textures complexes).

• Production de formes creuses ou organiques inaccessibles par usinage.

• Compatibilité avec la modélisation numérique et la prototypage rapide.

• Adaptabilité à différents métaux et alliages.

Contraintes et points de vigilance

Processus irréversible : chaque moule ne permet qu’un tirage unique.

• Nécessité de calibrage précis des cycles thermiques et des ratios cire / réfractaire / métal.

• Risque de porosités internes si la ventilation ou la température sont mal gérées.

• Contrôle qualité rigoureux requis.

Applications en bijouterie

Utilisée pour la production de pièces uniques, prototypes, ou petites séries, la fonte à cire

perdue est particulièrement adaptée pour :

• Bagues de formes complexes ou ajourées

• Corps de bague avec sertis intégrés

• Pendentifs sculpturaux

• Composants techniques (chatons, éléments mobiles)

Conclusion

Maîtrisée depuis l’Antiquité mais perfectionnée par les technologies modernes (impression 3D, simulations de flux, alliages sur mesure), la fonte à la cire perdue demeure une compétence essentielle du joaillier contemporain.

 

Elle nécessite un savoir-faire approfondi, une rigueur dans le contrôle des paramètres et un équipement adapté à chaque étape.

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Située à Quimper, la Fonderie Perdue est à votre disposition pour faire fondre vos bijoux en or, en argent, en bronze ou en laiton.

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